Pramana
29 septembre 2023 Back To Basics #Architecture Technique #cloud public

Le consultant idéal

Quelle posture de consultant pour des missions réussies ?

Pramana

Des missions de conseil réalisées, non sans faire face à des défis…

Au cours de ses missions, un consultant peut être confronté à plusieurs difficultés. En voici quelques exemples :

  • Souvent appelés à proposer des solutions impliquant des changements organisationnels, chose pouvant être difficile à accepter par certains membres de l’entreprise, les consultants font souvent face à la résistance au changement.
  • Les consultants peuvent également être confrontés au manque de collaboration entre équipes et départements, rendant laborieuses la collecte d’informations ou la mise en œuvre de solutions.
  • La dépendance aux données est un autre défi auquel un consultant peut être exposé : de fait, il peut arriver que les données dont les consultants ont besoin pour mener leurs analyses soient incomplètes voire compliquées à obtenir.
  • La pression du temps et les délais serrés pour livrer leurs résultats sont aussi des paramètres avec lesquels un consultant doit savoir composer, surtout lorsque les attentes en termes de qualité sont élevées.
  • Enfin, lorsque les consultants proposent des solutions, il peut y avoir une incertitude quant aux résultats réels qui seront obtenus. Cela peut être dû à des facteurs externes imprévisibles ou à des résistances internes à l’entreprise.

…Des défis relevés grâce à un ensemble de compétences comportementales

Face à ces difficultés, développer une posture de consultant adaptée est primordial. On définit la posture de consultant comme un ensemble de Soft Skills qui complète la palette de Hard Skills (cœur de métier) de celui-ci.

Une première erreur de pensée est de croire que seuls les Hard Skills importent. Une deuxième erreur de pensée est de croire que les Soft Skills sont innés et ne peuvent pas être acquis durant la carrière.

Alors, quels sont donc ces soft skills qui constituent la posture idéale du consultant pour des missions réussies ?

  1. Les consultants doivent être capables de naviguer dans un contexte de résistance au changement et de trouver des moyens de favoriser la collaboration et le travail d’équipe. La posture du consultant ne consiste pas seulement à apporter des solutions individuelles, mais également à favoriser la collaboration et le travail d’équipe pour faire coïncider les intelligences. Il est important d’impliquer les parties prenantes en encourageant la participation de chacun et leur appropriation des résultats. Ceci peut passer par l’animation d’ateliers ou de réunions efficaces et la création d’un esprit de cohésion autour du projet.
  2. Une posture empathique et une écoute active permettent au consultant de mieux identifier les besoins et les attentes des clients et d’établir une relation de confiance mutuelle. L’empathie permet de mieux comprendre la situation des clients, leurs enjeux et leurs préoccupations. L’écoute active permet, quant à elle, de recueillir les informations nécessaires pour proposer des solutions adaptées.
    N’hésitez pas à consulter notre article sur l’écoute active pour plus de contenu !
  3. Pour être un consultant efficace, il est important d’être curieux, d’oser poser des questions, de remettre en cause et de rester ouvert aux nouvelles idées pour s’adapter aux évolutions du marché et améliorer en continu les méthodes de travail.
    Il est donc essentiel que le consultant sache prendre du recul et challenger de manière constructive les orientations de l’entreprise et/ou de son client. Conseiller ce n’est pas dire à son commanditaire ce qu’il veut entendre mais, au contraire, d’être force de proposition et, si nécessaire, de contradiction.
  4. Dans le contexte changeant des entreprises, le consultant doit être capable de s’adapter rapidement aux nouvelles situations et aux exigences du projet. Il doit faire preuve de flexibilité pour ajuster sa méthodologie, son planning, ses actions, les priorités et trouver des solutions alternatives en fonction des contraintes et des évolutions en cours. Être adaptable ne veut pas pour autant dire que la relation avec le client n’est pas d’égal à égal car le consultant est engagé pour des compétences que l’entreprise n’a pas et il est là pour apporter un œil extérieur à la situation.
  5. Le consultant doit être rigoureux dans son travail afin de garantir une qualité constante dans ses livrables. Il est nécessaire de faire preuve d’une grande précision dans l’analyse des données et des situations. Cette rigueur permet d’apporter des recommandations fiables et d’appuyer ses argumentations sur des éléments concrets. En ce sens, le consultant doit être transparent sur l’incertitude des résultats réels attendus lorsque des solutions sont proposées et d’apporter les ajustements nécessaires en cas de besoin.

La posture de consultant, entre hard et soft skills…

En conclusion, le consultant est engagé pour des Hard Skills dont l’entreprise cliente ne dispose pas et peut, en parallèle, être amené à être coach et médecin d’une situation, ou dans une posture de co-construction pour mener à bien un projet. La clé de réussite est de développer une posture qui impacte positivement la relation qu’il noue avec son client afin qu’elle soit basée – comme pour un partenariat – sur une confiance mutuelle.

Marguerita Kanaan
Consultante Data